Sarkozy a une mémoire "hasardeuse"

Publié le par Chahinez Bouraoua

Accorder le droit de vote aux étrangers en situation régulière lors des élections locales, voici la proposition de loi du Parti Socialiste au Sénat. Et face à cette proposition, la réaction présidentielle ne s'est pas faite attendre. Lors d'un discours devant 3 000 maires rassemblés à l'Elysée, le Président de la République la juge "hasardeuse". "Je crois depuis longtemps que le droit de voter et le droit d'être élu doit demeurer un droit attaché à la nationalité française". Depuis longtemps dit-il ? Pas si sûr ...



Avec cette proposition, le parti de François Hollande ne fait que relancer un débat vieux de 20 ans et initié par François Mitterrand. Tout au long de ces mandats présidentiels, il n'avait cessé de répéter à quel point il pensait que le droit de vote aux étrangers était une bonne idée. Mais les paroles n'ont jamais laissé place aux actes.
Aujourd'hui l'idée est reprise par le Parti Socialiste et remise en question par le gouvernement. Pourtant, il y a quelques années, en 2005, un certain ministre de l'Intérieur déclarait "le droit de vote aux seules municipales, pour des étrangers présents depuis dix ans sur le territoire national, respectant nos loi, payant leurs impôts, et ayant des papiers était une question qui devait être ouverte. En ce qui me concerne, j'y suis favorable". Ce ministre à l'image dure, qui applique une répression sans précédent avait besoin d'adoucir son image, de calmer le jeu. Le discours est désormais différent, devenu Président de la République affirme qu'il "n'y a rien de choquant, rien d'anormal à ce que les électeurs et les élus des territoires de France soient français". Il faut dire que le contexte aussi est différent. Il est maintenant candidat à sa propre succession et en pleine campagne le sujet de l'immigration est toujours un attrape-électeurs. Une déclaration qui sonne donc comme une main tendue vers les électeurs d'une Marine Le Pen au plus haut dans les sondages.



Pour un Président de la République et futur candidat à la présidentielle qui ne cesse de répéter qu'il tient un discours de vérité, Nicolas Sarkozy aurait pu -ou même dû- préciser ce changement de position. Mais ne soyons pas mauvaise langue, il s'agit peut-être des premiers symptômes d'Alzheimer ...

 

 

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Publié dans France

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F
ON voit bien le comportement limite skizofreique du gouvernement francais actuel, plus besoin de chercher Nicolas Sarcozy est la pour nous donner de quoi le critiquer !!
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